Les Maoris, peuple autochtone de la Nouvelle-Zélande, possèdent une riche tradition en matière de pêche. Cette activité n’est pas seulement une source de subsistance, mais aussi une partie intégrante de leur culture et de leurs pratiques spirituelles. Pour ceux qui s’intéressent à la culture maorie ou qui souhaitent apprendre des termes spécifiques à cette tradition, voici un guide des termes maoris courants pour les techniques de pêche.
Les techniques de pêche traditionnelles
La pêche chez les Maoris est une activité qui combine savoir-faire, respect de la nature et traditions ancestrales. Voici quelques-unes des principales techniques de pêche utilisées par les Maoris.
1. Hinaki
Le terme Hinaki désigne un piège à poissons traditionnel utilisé par les Maoris. Ce piège est souvent fabriqué à partir de branches de saule ou de roseaux tressés. Les Maoris placent ces pièges dans les rivières ou les lacs pour attraper des anguilles et d’autres poissons. La conception du Hinaki permet aux poissons d’entrer facilement, mais rend leur sortie presque impossible.
2. Pā
Le Pā est une technique de pêche utilisant des enclos ou des barrières en pierre pour piéger les poissons dans les rivières ou les estuaires. Ces structures sont placées de manière stratégique pour exploiter les marées et les courants naturels, guidant ainsi les poissons vers des zones où ils peuvent être facilement capturés. Les Pā sont souvent utilisés pour la pêche au saumon et à d’autres espèces migratoires.
3. Matau
Le Matau est le terme maori pour désigner un hameçon. Les hameçons traditionnels maoris sont fabriqués à partir d’os, de coquillages ou de bois dur. Ils sont souvent ornés de motifs sculptés et peuvent être considérés comme des objets d’art en plus de leur fonction utilitaire. Le Matau est utilisé pour diverses techniques de pêche à la ligne, que ce soit en mer ou en rivière.
Les outils et équipements de pêche
Les Maoris utilisent une variété d’outils et d’équipements pour la pêche, chacun ayant une fonction spécifique.
1. Reti
Le Reti est une sorte de filet de pêche. Les Maoris tissent ces filets à partir de fibres végétales, telles que le harakeke (lin de Nouvelle-Zélande). Les filets sont utilisés pour capturer des poissons en grande quantité et peuvent être déployés à partir de canoës ou depuis le rivage.
2. Hīnaki
Bien que le terme Hīnaki ait déjà été mentionné comme un piège à anguilles, il est important de noter qu’il peut également désigner d’autres types de pièges à poissons. Ces pièges peuvent varier en taille et en forme, mais tous partagent le même principe de base : permettre aux poissons d’entrer facilement tout en les empêchant de sortir.
3. Whakaheke ika
Le Whakaheke ika est un terme générique qui désigne les techniques de pêche à la ligne. Cela inclut l’utilisation de cannes à pêche, de lignes et d’hameçons. Les Maoris peuvent utiliser des appâts naturels, tels que des vers ou des morceaux de poisson, pour attirer les prises.
Les rituels et croyances associés à la pêche
Pour les Maoris, la pêche n’est pas seulement une activité pratique, mais aussi un acte spirituel. Plusieurs rituels et croyances entourent cette activité.
1. Karakia
Les Karakia sont des prières ou des incantations chantées avant, pendant et après la pêche. Ces prières sont destinées à honorer Tangaroa, le dieu de la mer, et à demander sa bénédiction pour une pêche fructueuse. Les Karakia peuvent également être utilisés pour remercier les esprits des poissons capturés.
2. Tapu et Noa
Les concepts de Tapu (sacré) et Noa (profane) jouent un rôle important dans les pratiques de pêche maories. Certaines zones de pêche peuvent être considérées comme Tapu et nécessitent des rituels spéciaux pour être accédées. De même, certaines espèces de poissons peuvent être considérées comme sacrées et ne doivent être pêchées que dans des circonstances particulières.
3. Rahui
Un Rahui est une interdiction temporaire de la pêche dans une zone spécifique. Cette pratique est utilisée pour permettre aux populations de poissons de se reconstituer et pour protéger les écosystèmes marins. Un Rahui peut être décrété par un chef tribal ou un conseil de sages, et il est respecté par l’ensemble de la communauté.
Les espèces de poissons et leur importance culturelle
Les Maoris pêchent une grande variété de poissons, chacun ayant une importance culturelle et utilitaire.
1. Tuna
Le Tuna est le terme maori pour l’anguille. Les anguilles sont une source de nourriture essentielle pour les Maoris et sont souvent pêchées à l’aide de Hinaki. Elles sont également vénérées dans certaines traditions maories et peuvent être associées à des légendes et des mythes.
2. Kahawai
Le Kahawai est un poisson de mer communément pêché par les Maoris. Il est apprécié pour sa chair savoureuse et est souvent grillé ou fumé. Le Kahawai joue également un rôle dans certaines cérémonies et fêtes maories.
3. Pātiki
Le Pātiki est le terme maori pour le flétan. Ce poisson plat est souvent pêché dans les eaux côtières et est apprécié pour sa texture délicate. Le Pātiki est également utilisé dans des plats traditionnels maoris et peut être préparé de diverses manières, y compris rôti ou cuit à la vapeur.
Conclusion
La pêche maorie est une tradition riche et complexe qui combine des techniques sophistiquées, des outils ingénieux et des pratiques spirituelles profondes. En apprenant ces termes maoris courants pour les techniques de pêche, non seulement vous enrichissez votre vocabulaire, mais vous gagnez également une meilleure compréhension de la culture et des traditions maories. Que vous soyez un passionné de pêche, un étudiant de la culture maorie ou simplement curieux, ce guide vous offre un aperçu précieux de cette facette fascinante de la vie maorie.