Les termes maoris sont profondément ancrés dans la culture et la société néo-zélandaise, et ils jouent un rôle essentiel dans le système éducatif du pays. En tant que langue indigène de la Nouvelle-Zélande, le maori (ou te reo Māori) est non seulement un vecteur de communication, mais aussi un moyen de préserver et de transmettre l’identité culturelle maorie. Cet article explore quelques termes maoris courants dans le domaine de l’éducation et leur signification pour les apprenants de la langue française.
Te Reo Māori dans l’éducation
En Nouvelle-Zélande, l’intégration de la langue maorie dans le système éducatif est une priorité nationale. Depuis les années 1980, des efforts considérables ont été déployés pour revitaliser cette langue en danger. Les écoles, les universités et les centres d’apprentissage proposent divers programmes d’enseignement du te reo Māori, et il est courant d’entendre cette langue dans les cérémonies officielles, les médias et les espaces publics.
Kura
Le mot kura signifie « école » en maori. Il existe différents types de kura en Nouvelle-Zélande, chacune jouant un rôle unique dans l’enseignement du te reo Māori et de la culture maorie. Par exemple, les Kura Kaupapa Māori sont des écoles où l’enseignement est dispensé exclusivement en maori. Ces établissements visent à immerger les élèves dans la langue et la culture maories dès leur plus jeune âge.
Whānau
Le terme whānau signifie « famille » en maori, mais son sens va bien au-delà de la famille nucléaire. Dans le contexte éducatif, le concept de whānau est utilisé pour créer un environnement d’apprentissage collaboratif et solidaire. Par exemple, les whānau groups dans les écoles sont des groupes d’élèves et d’enseignants qui travaillent ensemble pour soutenir le développement académique et personnel de chaque membre.
Marae
Un marae est un lieu de rassemblement communautaire qui joue un rôle central dans la vie maorie. Dans le contexte éducatif, les marae sont souvent utilisés comme lieux d’apprentissage et de célébration culturelle. Les écoles organisent régulièrement des visites et des séjours sur les marae pour permettre aux élèves de se plonger dans la culture et les traditions maories. C’est également un lieu où l’on enseigne des compétences pratiques et culturelles telles que le tissage, la sculpture sur bois et les chants traditionnels.
Haka
Le haka est une danse rituelle maorie qui est souvent associée aux performances des équipes de rugby néo-zélandaises, mais son importance va bien au-delà du sport. Dans les écoles, le haka est enseigné comme une expression de la culture maorie et un moyen de renforcer l’identité et la fierté des élèves. Les élèves apprennent non seulement les mouvements et les chants du haka, mais aussi leur signification historique et culturelle.
Te Whāriki
Te Whāriki est le cadre national pour l’éducation de la petite enfance en Nouvelle-Zélande. Ce terme signifie « la natte » en maori, symbolisant la manière dont les différents aspects de l’apprentissage et du développement de l’enfant sont tissés ensemble. Te Whāriki met l’accent sur une approche holistique de l’éducation, en intégrant les valeurs maories et en reconnaissant l’importance du contexte culturel dans l’apprentissage des jeunes enfants.
Te Aho Matua
Te Aho Matua est une déclaration philosophique et pédagogique qui guide les Kura Kaupapa Māori. Elle définit les principes fondamentaux de l’enseignement et de l’apprentissage dans ces écoles, en mettant l’accent sur la langue, la culture et les valeurs maories. Te Aho Matua se compose de six sections qui couvrent des aspects tels que l’identité culturelle, le développement intellectuel et spirituel, et l’engagement communautaire.
Mana
Le concept de mana est central dans la culture maorie. Il se réfère à l’autorité, le prestige et la puissance, mais également au respect et à la dignité. Dans le contexte éducatif, le mana est une valeur fondamentale qui guide les interactions entre enseignants et élèves, ainsi que les relations au sein de la communauté scolaire. Reconnaître et respecter le mana de chaque individu est essentiel pour créer un environnement d’apprentissage inclusif et respectueux.
Tikanga
Le terme tikanga désigne les coutumes et les pratiques traditionnelles maories. Dans les écoles, enseigner le tikanga implique de transmettre les valeurs, les croyances et les rituels maoris. Cela peut inclure des activités telles que les cérémonies de bienvenue (pōwhiri), les chants traditionnels (waiata) et les récits ancestraux (whakapapa). Le respect du tikanga est essentiel pour maintenir et renforcer les liens culturels et communautaires.
Taonga
Le mot taonga signifie « trésor » en maori, et il est utilisé pour désigner tout ce qui est précieux, qu’il s’agisse d’objets matériels ou immatériels. Dans le contexte éducatif, les taonga peuvent inclure des connaissances, des compétences, des langues et des traditions culturelles. Enseigner et protéger les taonga est une responsabilité importante pour les éducateurs, car cela contribue à la préservation et à la transmission du patrimoine culturel maori.
Whakapapa
Le terme whakapapa se réfère à la généalogie et à l’histoire familiale. C’est un concept fondamental dans la culture maorie, car il lie les individus à leurs ancêtres et à leur identité culturelle. Dans les écoles, l’enseignement du whakapapa permet aux élèves de comprendre leurs origines et de renforcer leur sentiment d’appartenance. Les récits de whakapapa sont souvent utilisés pour enseigner des leçons morales et pour relier les élèves à l’histoire et aux traditions de leur communauté.
Conclusion
L’intégration des termes maoris dans l’éducation néo-zélandaise reflète un engagement profond envers la préservation et la valorisation de la culture maorie. Pour les apprenants de la langue française, comprendre ces termes et leur signification culturelle peut enrichir leur connaissance de la Nouvelle-Zélande et de ses habitants. En reconnaissant et en respectant les valeurs et les pratiques maories, nous contribuons à un monde plus inclusif et respectueux de la diversité culturelle.